Ayisyen Kot Kòb Petro Caribe a ?

Ayisyen Kot Kòb Petro Caribe a ?

« Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre. »

Albert EINSTEIN

« In liminelitis » ; en ce qui a trait aux milliards de dollars étasuniens engloutis dans le pays et ailleurs et aux dizaines de millions engloutis dans le Sud-Est (complexe administratif à Monchil, aéroport de Jacmel, pavage de la rue du Commerce et ravalement des maisons, salle de convention et place publique, promenade bord de mer, etc.) ;en ce qui a trait au vaste crime transnational « PetroCaribe » ; Einstein nous enseigne sans équivoque que le peuple haïtien ne peut nullement compter sur les trois pouvoirs ni sur les autres institutions du pays, encore moins sur les sangsues de la « secte privée des affaires ».

L’animal politique du Sud-Est a perdu patte. Il a déraillé en accusant à dessein les étudiants haïtiens « ayant bénéficié » d’un des faux programmes sociaux (KoreEtidyan) du pouvoir « TètKalekaletèt ». À son niveau, l’animal ne comprend même pas que « les droits sociaux ne sont pas des droits subjectifs appartenant à un individu, mais la simple contrepartie des devoirs sociaux que l’État a la charge d’assumer par l’intermédiaire des services publics. »(Léon DUGUIT, juriste).Nous le comprenons ; effectivement, la nation, qui se réveille pour demander des comptes, l’empêche de dormir sur ses deux oreilles, en toutes corruption et « honorabilité ». La p’tite question « Kot kòb PetroCaribe a ? » est vraiment nuisible, dérangeante et irritante.

Quelqu’un qui ne dort pas assez ou qui ne dort pas du tout se retrouve diminué en tout. Un dirigeant dont le sommeil est troublé, surtout à cause de ses actes qui le suivent et le poursuivent, perd sa faculté de réflexion et de décision, perd sa lucidité.

Depuis les affaires qui suivent, l’animal politique confirme que sa tranquillité et son bon sens sont mis à mal par le mouvement national et international « Kot kòb PetroCaribe a ? », qui comporte les germes d’un mouvement total pour la modernité politique et le progrès social en Haïti. Soulignons donc :

• l’affaire des mandats (instrumentalisation de la justice) de la commissaire du gouvernement sans mémoire (au féminin comme au masculin)… Pourtant, l’enseignement scripturaire est bien, de nos jours, un lieu commun à travers le monde : « La justice élève une nation. »

• l’affaire rocambolesque de la grenade (organique ou non, transgénique ou non, nous n’en savons rien, car nous ne sommes pas agronomes.)

• la marche de la provocation et de la honte en tous genres (solidarité dans la corruption, le mensonge, la démagogie, la médiocrité, solidarité dans le mépris et l’oubli du peuple haïtien martyr, solidarité dans le mal qui détruit notre pays et nos sœurs et frères, etc.) Aujourd’hui encore, et à juste titre, Bug-Jargal, sous la plume de Victor Hugo, rappelle à nos compatriotes de la marche de l’indignité, quoique victimes de la violence structurelle : « Si l’esclavage ne déshonore pas, la domesticité avilit. »

• l’indexage des étudiants du faux programme social « KoreEtidyan » du pouvoir « TètKalekaletèt ».

André MALRAUX,dans son approche analytique du pouvoir, met bien en exergue les abus : intimidation, mensonge, injustice, violence, corruption, crime, impunité forment, entre autres, la face cachée du pouvoir… Nous tenons à mettre l’emphase sur le fait que l’audace et l’arrogance de l’animal politique procèdent de la violence structurelle (concept élaboré par Johan GALTUNG et repris dans la typologie de la violence du sociologue Pierre BOURDIEU). L’animal politique est l’un des principaux ténors de la violence structurelle à Haïti. Ses soi-disant protégés en sont toujours victimes et sont très souvent humiliés : en témoigne la récente marche forcée afférente au « cas Lambert de la grenade »…Le citoyen haïtien, de l’intérieur comme de l’extérieur, reste et demeure la grande victime de ce type de violence qui le surprend toujours, impuissant, et qui ne fait acception de personne du fait même qu’elle découle des autorités, des institutions, de l’organisation ou l’inorganisation de l’État, de la faillite même de l’État dans notre triste et honteux cas.

La violence structurelle est arbitraire, puissante et brutale. Elle est sans limite, car elle découle du voleur super puissant qui force les urnes et défait même la souveraineté populaire, et qui, ainsi, accède ou,mieux, accède à nouveau au pouvoir sans aucune redevance éthique de solidarité envers le peuple ni de responsabilité devant le peuple ; ou du voleur « assassin d’aube » (selon Aimé CESAIRE) que le peuple a, calamiteusement, lui-même choisi pour voler ses rires, ses rêves, sa vie, son combat, sa famille, ses amis, son pays, etc. N’importe quelle fille, n’importe quel fils de la nation peut être victime de cette violence structurelle à n’importe quel moment et n’importe où (ici comme ailleurs dans la diaspora).

Les bandits qui se succèdent au pouvoir et deviennent des« bandi legal », ont peur, très peur de la nation qui, enfin,se réveille pour demander des comptes « san bri, san kont ». Ils s’agrippent frénétiquement au pouvoir qu’ils ont peur, très peur de perdre, à un point tel qu’on croirait que leur survie et le pouvoir sont consubstantiels. Le mouvement citoyen et populaire « Kot Kòb PetroCaribe a ? »est vite devenu la kryptonite des corrupteurs et corrompus de tout acabit du Législatif, de l’Exécutif, du Judiciaire, de la « secte privée des affaires », etc. Ces dilapidateurs invétérés et impénitents commencent à dormir debout avec les yeux ouverts, à planifier subrepticement un bain de sang et/ou de prendre la poudre d’escampette, à « pleurer », à trembler, à délirer, à dérailler, … Et la p’tite question, comme « La liberté (qui) est un mot qui refuse de se taire. » (Asli ERDOGAN),continue à raisonner et raisonne toujours et encore :Kot Kòb PetroCaribe a ? Et le mouvement abhorré s’amplifie au grand dam des damnés.

Chers compatriotes, très chers camarades de lutte, notre aîné, le juriste

éducateur, Me Gérard GOURGUES, nous rappelle qu’une « nation ne se défend pas seulement par sa puissance militaire (économique ou financière; même s’il n’en est rien en Haïti), mais également et surtout par le respect scrupuleux de ses forces morales et des valeurs humaines, sans lesquelles cette nation se décompose et s’abandonne. »Nous vivons dans une société totalement désarticulée, avilie et meurtrie à cause du défaut de conscience, de l’inhumanité et de la myopie des dirigeants, à cause de la corruption généralisée et, surtout, de l’impunité. Nous devons tous être très intelligents, vigilants, solidaires et d’une probité organique dans cette lutte _ qui doit être l’ultime du genre_ pour la modernité politique et le progrès social. « Marchons unis… ! Dans nos rangs, point de traîtres ! »Nou chak se fòs lòt. Nou pap kite ni machann, ni achtè peyi detounen nou. N ap rete lib (jounen jodi a, nou tout fanm ayisyen nou se Karla, nou tout gason ayisyen nou se Karl). Nou prale jiskobou. Bondye avèk nou nan lit sa ki se bon chemen an. Pa gen wout pa bwa !

Chers camarades de lutte, soyons des héros ! Que les héros haïtiens n’appartiennent plus seulement à l’histoire ni n’existent plus seulement dans les livres ! Aujourd’hui plus que jamais, et surtout dans le cadre du mouvement « Kot Kòb PetroCaribe a ? »,Haïti a besoin de héros, modèles accessibles au quotidien dans notre société.Rappelons-nous bien que le héros s’attaque à des défis :

• Etre honnête, loyal, juste, impartial, intègre dans notre société haïtienne, aujourd’hui est un défi…« Gen yon bon kou Ayisyen ki pran moun dwat pou egare, pou bouki ». Pour notre malheur et notre honte, les valeurs sont inversées.

• Aimer l’école et faire la promotion de l’éducation constituent un défi aujourd’hui dans notre pays…Robert MUGABE, ancien président du Zimbabwe, nous édifie : « Comment convaincre la prochaine génération (et, déjà, les jeunes d’aujourd’hui) que l’Éducation est la clé du succès quand nous sommes entourés par des diplômés pauvres et des riches criminels. »

• Aimer le travail et condamner l’exploitation, l’argent sale, l’argent facile, c’est un défi aujourd’hui chez nous.

• Aimer la vérité, dire la vérité, faire la promotion de la vérité et défendre la vérité constituent un défi dans notre pays aujourd’hui… Le grand Nelson MANDELA, révolutionnaire et homme d’État sud-africain, nous instruit à propos : « L’honneur appartient à ceux qui ne s’éloignent jamais de la vérité. »

• Avoir honte quand on commet un écart, une erreur, une faute et prendre conscience de son état constituent un défi chez nous aujourd’hui…« Gen yon bon kou Ayisyen ki di e montre wont se volonte ».

• Vivre les valeurs morales et humaines et en faire la promotion constituent un défi dans notre société, aujourd’hui.

• Pratiquer et cultiver le respect et la tolérance constituent un défi aujourd’hui dans notre pays… En ce qui a trait à la conquête du pouvoir, le juriste sénégalais Me Abdoulaye TINE pense qu’« il faudrait que les politiques voient leurs adversaires non pas comme des ennemis (qu’il faut abattre), mais comme des interlocuteurs avec qui il faut débattre ».

• Aimer Dieu, son pays, sa famille, ses semblables constitue un défi dans notre société, aujourd’hui… Le grand Fidel CASTRO, révolutionnaire et homme d’État cubain, nous met en garde à propos : ceux qui aiment Dieu, leur pays et leurs semblables ne sont pas nombreux sur terre.

• Aimer et œuvrer pour la justice et la démocratie, aujourd’hui, dans notre chère Haïti, c’est un défi.

• Demander des comptes à nos dirigeants et aux autres personnes concernées, tel :Kot Kòb PetroCaribe a ?, est un grand défi dans notre pays aujourd’hui.

Chers camarades de lutte, chers compatriotes, relevons, l’âme fière et le front altier, ces multiples défis et mettons le paquet (tout en se méfiant du parquet) et le cap sur le dernier défi ! Jurons, au profit de notre chère Haïti, de ses filles et de ses fils, de faire mentir désormais,sur notre coin de terre, Napoléon BONAPARTE qui disait : « On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leurs vertus. » ! Cultivons les vertus républicaines ! Et réapproprions-nous les valeurs de notre devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité !

Klere m, m ap klere w! Kot Kòb PetroCaribe a ?

Hébert LAHATTE
Secrétaire général
KLEREM (Kanpay pou Libète,
pou Edikasyon ak Revolisyon Mantal Auteur