152 Personnes tuées au cours du deuxième trimestre de l’année 2020 selon la CE-JILAP
La Commission Épiscopale Nationale Justice et Paix (CE-JILAP) a présenté jeudi, son 75e rapport d’observation intitulé : « Je wè, Bouch Fèt pou Pale » sur la situation de la violence et de la criminalité dans la région métropolitaine de Port-au-Prince au cours du mois Avril au Mois Juin 2020.
Au cours du deuxième trimestre de l’année, la Commission Épiscopale Nationale Justice et Paix a enregistré 152 cas de morts violentes dont 12 femmes dans la dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Dans son 75e rapport, l’organisme de défense de droits humains dénonce le fait que les crimes et les massacres dans les quartiers populaires deviennent un fait quotidien.
114 sont victimes d’armes à feu, 13 sont morts par arme blanche, 15 victimes d’accidents de circulation, et 3 victimes d’incendies a détaillé Jean Bernard Marcelin, l’ancien Responsable de l’Observation-Responsabilisation de la CE-JILAP, qui présentait le rapport au cours d’une conférence de presse.
En ce qui attrait aux actes de violences dans les quartiers, la CE-JILAP ne cache pas ses préoccupations face la montée des actes banditisme dans la commune de Carrefour. Elle plaide en faveur d’une attention soutenue de la part des autorités compétentes face aux terreurs des gangs armés dans cette commune.
La Commission Épiscopale Nationale Justice et Paix (CE-JILAP) dénonce également la complicité dont jouissent les malfrats.
La fédération des gangs armés dont la coalition de G9 en famille et allés constitue une gifle pour la démocratie et elle confirme le niveau d’impunité qui règne dans le pays. La CE-JILAP se questionne sur le silence des autorités sur cette question.
Dans son 75e rapport, la CE-JILAP condamne les actes de répressions des forces de l’ordre vis-à-vis des citoyens au cours des récentes manifestations devant le ministère de justice pour dénoncer l’insécurité qui règne dans le pays.
Face à ces constats, la CE-JILAP plaide en faveur notamment de l’indépendance du pouvoir judiciaire, des reformes dans la police judiciaire, un budget adéquat pour le système judiciaire et une révision constitutionnelle.