Guerre en Ukraine : La Russie a bombardé et pénétré sur le territoire ukrainien
Vladimir Poutine a annoncé, dans la nuit, le début d’une opération militaire d’envergure sur le territoire ukrainien. Il assure ne pas vouloir d’« occupation » de l’Ukraine, mais sa « démilitarisation », et promet « des conséquences que vous n’avez encore jamais connues » à ceux « qui tenteraient d’interférer ». La Russie dit avoir détruit les bases aériennes et la défense antiaérienne ukrainiennes.
L’Ukraine, qui a rompu ses relations diplomatiques avec la Russie, dit avoir subi des « bombardements intensifs » sur tout son territoire, selon son commandant en chef. Des responsables ukrainiens font état d’un début d’invasion terrestre à la frontière avec la Biélorussie et depuis la Crimée annexée.
Selon un bilan fourni par la présidence ukrainienne, au moins 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués, jeudi à la mi-journée. Aucun bilan n’a pour le moment été diffusé côté russe. Dans la capitale Kiev, les habitants fuient en masse vers l’ouest.
En Ukraine, où la loi martiale a été déclarée, le président, Volodymyr Zelensky, a appelé la population au calme. « Nous sommes en train de bâtir une coalition anti-Poutine. Le monde doit contraindre la Russie à la paix », a-t-il dit après des discussions avec les dirigeants américain, britannique et allemand.
L’OTAN va se réunir vendredi, selon plusieurs sources diplomatiques, et a promis de prendre des « mesures supplémentaires » pour protéger les alliés en déployant « des forces terrestres et aériennes défensives dans la partie orientale de l’Alliance ».
Les réactions diplomatiques se sont multipliées : le président des Etats-Unis, Joe Biden, a dit que « la Russie est seule responsable de la mort et de la destruction que cette attaque entraînera ». Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE, a promis « un isolement sans précédent » et le train de sanctions le « plus sévère jamais mis en œuvre » contre la Russie. Seule la Chine s’est démarquée, en refusant de décrire l’attaque militaire russe comme une « invasion ».
Des attaques informatiques, Par la portée reste pour l’instant limitée, ont été observées depuis le début des bombardements. Les sites des ministères de la défense et de l’intérieur ukrainiens étaient difficilement accessibles.